C’est mon petit chouchou, Detective Conan bien-sûr, un manga que je suis depuis sa parution française en 1997, et qui occupe maintenant une étagère complète d’une de mes bibliothèques sur deux profondeurs. Attention ce n’est pas une adaptation de Sherlock Holmes, mais comme Shinichi Kudo, alias Conan Edogawa en est son plus grand fan et qu’il est considéré comme le Sherlock Holmes de l’ère Heisei(1), je trouve que cette série a parfaitement sa place pour terminer cet hommage.
Cette série se décompose en :
- Un manga qui s’étire sur 79 tomes, dont 72 traduis (le 72ième paraîtra demain) en français.
- Un anime de 18 saisons, qui regroupent 698 épisodes.
- 17 films, dont un de cross-over avec la série Lupin, the 3rd.
- Une vingtaine d’OAVs, dont les spin-offs sur Kaito Kid.
- Des jeux vidéo dont un seul sur Wii paru en Europe dans un langage qui m’est compréhensible.
- Et un J-Drama, mais là je n’en suis pas un grand fan, de toute façon les J-Drama ce n’est pas trop ma tasse de saké.
L’histoire commence donc avec Shinichi Kudo, un détective lycéen très doué mais un peu prétentieux, à qui sa trop grande curiosité va jouer un bien mauvais tour. Ce prodige de 17 ans fan de Sherlock Holmes aide fréquemment la police dans la résolution d’homicides ; mais lors d’une visite dans un parc d’attraction, alors qu’il décide de suivre deux hommes en noirs plutôt louches, il se fait prendre. Empoisonné avec un produit non testé, le voilà rajeuni et il perd d’un coup une dizaine d’années et la moitié de sa taille.
De retour à l’état d’enfant, et pour éviter que les hommes en noir ne viennent finir leur travail, il va alors prendre l’identité de Conan Edogawa, condensé des noms des auteurs de romans : Conan Doyle et Rampo Edogawa (quand on est pris par le temps on manque souvent d’imagination), et vivre chez son amie d’enfance Ran Mouri, dont le père Kogoro est un détective à peine passable.
Shinichi Kudo était sur le devant de la scène pour les résolutions d’enquêtes, désormais Conan Edogawa restera dans l’ombre pendant que Kogoro Mouri sera propulsé aux sommets et deviendra Kogoro l’Endormi : Conan l’endormant à chacune de ses enquêtes et utilisant sa voix pour annoncer la solution.
Pour l’aider dans sa tâche, il a à sa disposition toute une panoplie de gadgets inventés par le professeur Agasa, son ami et voisin qui est un des rares à connaître son secret : une montre avec lanceur de dards hypodermiques, un nœud papillon avec modulateur de voix intégré, des baskets qui décuplent la force de ses tirs et qui lui permet de mettre hors course des adversaires, …
A coté de cette petite vie secrète, il est obligé de retourner en primaire et de gérer l’absence de son alter-ego, qui aux dernières nouvelles est tellement pris par ses enquêtes qu’il n’a plus le temps de suivre son cursus de lycéen, ni de voir sa petite amie.
Si vous aimez les séries courtes, qui vont droit au but, c’est raté avec cette série, c’est plutôt une suite de petites enquêtes qui s’écoulent au maximum sur trois épisodes, par contre l’histoire centrale sur les hommes en noirs n’avance elle pas énormément. Côté enquêtes on est servi, il faut dire que les ennuis collent à la peau du héro et il ne semble pas capable d’aller où que ce soit sans tomber sur un cadavre, il se fait même traité de Shinigami(2) par l’inspecteur Megure (Maigret en français), qui commence à se demander si ne porte pas malheur.
Les enquêtes sont de bonnes factures, et je les classe en deux catégories : celles à base de subterfuges criminels, que Conan se fait une joie de découvrir ; et celles qui sont basées sur des messages laissés par les victimes, et qui là font généralement référence aux très nombreuses subtilités de la langue japonaise et qui nécessite une bonne série de notes explicatives. J’ai une préférence bien sûr pour les premières, mais dans l’ensemble, cela va faire une quinzaine d’années que j’adore, et j’ai même un petit pincement au cœur de ne plus avoir ma dose hebdomadaire depuis que mon marathon de la série animé c’est terminé.
Puisse Gōshō Aoyama en écrire encore de nombreux volumes.
(1) : L’ère Heisei correspond au Japon à la période de règne de l’empereur Akihito, c’est à dire de 1989 à nos jours. Les japonais calculent leurs dates à partir de ces points de référence que sont les débuts de règnent de leurs empereurs. Nous sommes donc dans l’année 25 de l’ère Heisei. Dans la version française du manga, l’expression de Sherlock Holmes de l’ère Heisei avait été traduite par celle de Sherlock Holmes des années 90, beaucoup plus parlante à nous autres français.
(2) : Le Shinigami ou guide des morts fait parti du folklore japonais, ce terme est maintenant bien connu en Europe grâce aux mangas Bleach et Death Note.
Je savais bien qu’on y aurait droit 😉 Bon par contre je ne me ferais jamais comme toi, l’intégralité de la série animé.
Regardes au moins les films
Moi je la regarderai bien si Kerlaft le Roliste et le blog me prennent moins de temps.
J’adore les animé et c’est une des rares serie que j’ai pas suivi!
Merci pour cet article fanarie!
Attention si tu commences cette série, vise plutôt une version VO sous-titrée, le doublage français n’est pas au top dans son choix de voix.
Ça dépend si je regarde seul ou avec les enfants
Il n’est jamais trop tôt pour apprendre de nouvelles langues, mais bon moi je l’ai compris trop tard 🙂
A 3 et 5 ans c est pas encore la vost
Tu as vu que la bande annonce du 17ieme films était sortie hier ? Ce qui me fait penser que tu t’es trompé dans le nombre de films, c’est 16 +1 pas 17 +1. Ben alors on ne sait plus compter 😀
Oui je l’ai vu ce matin, voici le trailer :
Private Eye in the Distant Sea
C’est corrigé et c’est de bonne guerre pour les maths :p, mais c’était un lapsus du au nombre de saisons.