Alors que Gonelore est de plus en plus menacé, les Arpenteurs chargés de défendre le monde se lancent dans une guerre fratricide.
Qui sont donc les ennemis du Maguistre ?
Quels buts poursuivent-ils ?
Voici donc le Maguistre le deuxième tome du cycle de Gonelore, sorti fin novembre : dévoré assez vite, mais chroniqué lentement 🙂
C’est par ici pour la chronique du tome précédent.
Sans grande surprise on reprend l’aventure exactement là où on l’avait quittée : juste à la suite de l’attaque sur l’enclave de MageRonce. Pour rappel, le Maguistre(1) avait disparu, et n’avait fait son retour que dans les dernières pages du précédent roman. Les pertes dues à l’invasion ayant été très lourdes, beaucoup de choses vont changer avec son retour, et ces changements vont être pour le moins drastiques :
- Il autorise que l’on arme les élèves, même les premières années, et compte tenu des rivalités qu’ils existent entre les différents groupes, c’est plutôt risqué.
- Et il démarre une enquête approfondie pour découvrir les coupables, enquête qui tient plus de la chasse aux sorcières qu’autre chose.
Cette chasse aux sorcières sera d’ailleurs l’une des trois histoires du roman, et elle sera menée par le Maître-Vigie(2) actuel : Arolde, assisté par l’ancien détenteur de cette charge Jor Radjaniel, le professeur des cinq apprentis du premier livre.
De leur côté les cinq apprentis : Dælfine, Nobiane, Jona, Gesse et Berris, sont livrés à eux même sans professeur, et se retrouvent alors temporairement affectés à la garde de quatre nouveaux maîtres, qu’ils appréciaient assez peu. On a même l’impression que ses professeurs se sont spécialement proposés pour régler des comptes ou se servir des enfants … Bon c’est vrai Dælfine reste à l’atelier de son ancien Jor contrairement aux autres, mais ce n’est qu’une maigre chance compte tenu de sa situation actuelle.
Et enfin pour la dernière histoire, on retrouve Jor Vargaï, qui était parti enquêter sur Jona avant le retour de son frère (le Maguistre) et qui commence à découvrir les ramifications du complot, contre MageRonce d’une part et contre toute la population de Gonelore d’autre part ; et qui accessoirement c’est mis dans un guêpier pas possible.
Ce n’est pas évident d’écrire une chronique sur un deuxième roman sans faire de spoiler sur le premier, et tout ce qu’on peut dire c’est la situation est bien plus intriquée que le début de la saga ne le laissait présager. Étonnement Pierre Grimbert donne beaucoup de réponses aux questions posées précédemment : sur l’origine de Jona, sur les motivations des traîtres, …
Mais il garde néanmoins un équilibre dans l’intrigue, et dévoile de nouveaux mystères dès qu’un ancien a trouvé sa solution : résultat on est encore plus dans le brouillard qu’avant. L’histoire de l’enfant amnésique ayant trouvé son explication, c’est au tour du groupe d’Arpenteurs des Chiffonniers de faire leur apparition.
On retrouve toujours le problème de la découpe en chapitres que précédemment, mais cette fois cela emmêle encore plus les trames scénaristiques : le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur sait maintenir le suspens. Mais c’est parfois frustrant et énervant, surtout sur les coups d’une heure du matin, d’être interrompu dans une histoire juste avant une avancée significative(3). Après ce n’est pas réellement un problème, et c’est plus dû à ma façon de lire.
Malgré tout on passe un très bon moment avec cette lecture, qui est à la fois beaucoup plus sombre et plus tragique que la précédente. Et j’attends avec impatience le mois d’avril avec la sortie du troisième tome pour avancer un peu dans l’intrigue (je dis « avancer » car Pierre Grimbert nous a plus habitués à des quadriptyques que des triptyques).
À noter que si vous passez par les éditions d’octobre pour acheter les romans, vous pouvez les demander dédicacer pour le même prix, ce que pour une fois je n’ai pas oublié de faire.
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(1) : Le Maguistre est le directeur, chef ou maître d’une école ou d’une branche d’Arpenteurs. Les écoles d’Arpenteurs se formant généralement à la suite d’un schisme qui survient quand des désaccords apparaissent au sein d’une même branche, mais cela reste assez rare.
(2) : Le Maître-Vigie est la personne en charge de la sécurité de l’école, c’est le bras droit du Maguistre.
(3) : On n’est pas dans la lecture du Seigneur des Anneaux du J.R.R Tolkien, qui les avait séparés en livre 🙂
Il va falloir que je me mette au deuxième tome maintenant que j’ai fini le premier.