C’était l’un des premiers articles que j’avais écrit (enfin plus une annonce qu’un article compte tenu de sa faible teneur en mots), j’y parlais d’Eternity, un futur jeu en 3D isométrique, successeur probable de Baldur’s Gate et Icewind Dale.
J’avais donné rendez-vous un an plus tard pour son test, mais c’est avec près de d’une année et demi de retard, qu’il est finalement sorti !
Pour l’instant et compte tenu du résultat, je suis content d’avoir attendu, même mes premiers tests de la bêta en fin d’année dernière m’avaient un peu inquiété.
Comme tous les jeux depuis quelques années(1) il y a encore des bugs, mais l’expérience de jeu est là, et c’est celle qui a fait les succès de Baldur’s Gate et Planescape: Torment. C’est tout ce qui compte.
Du contenu de ma version boîte
Petite déception en l’ouvrant, j’ai noté d’abord en l’ouvrant, l’absence du DVD du jeu. La lettre qui le remplaçait expliquant le pourquoi : compte tenu des délais de fabrication des disques, il faut prévoir plusieurs mois d’avance pour les presser.
Résultat, il arrivera plus tard, mais bon compte tenu des versions numériques fournies, ce n’est pas très grave(2), surtout que ce n’est pas moi, qui sera chargé de payer une seconde fois des frais de port internationaux.
À côté de ce manque, ça reste de la boîte collector standard : t-shirt, tapis de souris, écusson, carte sur tissu, … ainsi que la notice du jeu en anglais. Dommage le jeu lui-même étant plutôt bien traduit en français, il aurait été intéressant de proposer ce livret en version localisée(3).
Tout n’entrant pas dans la boîte, le reste est fourni au format numérique : bande originale, nouvelles, livre de cuisine ! … Ainsi que ce qu’ils appellent le livre collector, et qui n’est ni plus ni moins que le background du jeu ; un background très fourni, qui ne dépareille pas de par sa contenu à côté d’un livre de jeu de rôle.
De l’histoire
Là, je resterai assez évasif pour éviter de spolier, mais voici ce que l’on peut apprendre après quelques heures de jeu.
Vous jouez un colon, qui tente de refaire sa vie en Dyrwood, une série de petits états qui ont déclaré leur indépendance du grand empire Aedyr, et qui ont atteint un niveau technologique similaire à celui du début de la Renaissance, si l’on excepte bien sûr la présence de la magie.
À peine arrivé votre caravane est frappée par une étrange tempête violette, et il vous faut alors trouver refuge sous terre avec vos deux derniers compagnons. Quelques épreuves plus loin, en retournant enfin à la lumière du jour, vous tombez sur un étrange prêtre, qui active alors une machine capable d’avaler les âmes.
Seul survivant de cette expérience, vous vous rendez alors compte que quelque chose a changé en vous : vous êtes désormais capable de lire l’âme des gens et d’accéder aux souvenirs de vos vies passées. Mais étrangement c’est plutôt une mauvaise nouvelle, car désormais le sommeil se refusera toujours à vous !
Et comme si cela ne suffisait pas, le pays semble être frappé par une étrange peste : de nombreux nouveau-nés naissent désormais sans âme, et restent alors à l’état catatonique.
Si cela ne suffisait pas vous arrivez en plus pile pour la chasse aux sorcières, dirigée vers les pratiquants de l’Animancie, des scientifiques étudiant et manipulant les âmes.
Alors, prêt à vous lancer sur les traces du secret des âmes ?
De la création de personnage
Elle reste très similaire à Baldur’s Gate, mais présente quand même de petites différentes.
On commence par le choix ultime du jeu, à savoir le niveau de difficulté de votre future partie, du facile au très difficile (la Voie des Damnés) avec options, comme le Mode de Fer, qui effacera toutes vos sauvegardes en cas de mort du personnage (il faut être sûr de son coup). Attention certains choix sont finaux, impossible de revenir en arrière sous prétexte que c’est trop dur !
Puis suivent les choix classiques :
- sexe, sans surprise homme ou femme ;
- race, avec les standards : Humain, Elfe et Nain, mais aussi des plus exotiques : Orlan (un équivalent du hobbit), Aumanua (? des Na’vis en plus petits ?) et Divin (présentant quelques traits d’essence divine, généralement des cornes) ;
- classe, là aussi rien de très nouveau : guerrier, barbare, paladin et rôdeur, mage, prêtre et druide, barde et voleur, qui pour l’occasion sont renommés en chanteur et bandit. On ne notera que la nouvelle classe de clairvoyant, une sorte de guerrier psychique manipulant l’âme de ses alliés et ennemis.
Et les moins habituels : comme la sous-race, la culture et les antécédents, qui permettent de polir un peu plus votre personnage, tout en gagnant au passage quelques bonus de compétences.
Il ne restera plus alors qu’à répartir des points dans ses six caractéristiques :
- la puissance, utilisée aussi bien pour les attaques magiques que physiques ;
- la constitution et la dextérité, qui se passe de commentaire ;
- la perception, pour déterminer la précision de vos coups ;
- l’intelligence, qui sert quand même pour la magie ;
- et la détermination, qui correspond à votre volonté « à résister » en général.
C’est donc la première fois, qu’un mage se retrouvera avec des valeurs de « force » aussi élevées qu’un barbare.
Par contre côté design, votre premier costume dépendra de votre origine, et il faudra composer avec les faibles possibilités de personnalisations(4), pour donner la touche finale à votre avatar. Je regrette aussi que comme avec Baldur’s Gate : le portrait de votre personnage doivent se choisir dans une courte liste, qui a quand même peu de chance de correspondre à votre avatar 3D.
Du gameplay
C’est simple, si vous avez déjà essayé ce genre de jeu, vous ne serez pas perdu : on met en pause, on définit la stratégie d’attaque de chaque membre du groupe, puis on relance le temps, et on recommence en ajustant si besoin.
On se rapproche par contre plus du système de règles de DD4, que du bon vieux système D&D, notamment sur le sujet de la magie, désormais il n’est plus besoin de dormir pour récupérer ses compétences (enfin certaines), celles-ci ont des compteurs d’utilisation par rencontre. Même si j’ai honnis cette 4ième édition sur table, elle se prête plutôt bien à un jeu vidéo. En gros vos mage et vos prêtres auront toujours au moins quelques choses à lancer, même si une fois avoir vidé votre répertoire standard cela fait bien pâle figure.
Par contre ça induit un effet secondaire, est-ce un bug, je n’en sais rien : on ne peut plus lancer certaines compétences hors combat, ce n’est pas gênant pour un sort d’attaque, mais je trouve vraiment étrange de ne pas pouvoir incanter les premiers sorts de buff avant un combat (prière, reflet, …) !
Aucun moyen non plus de régénérer sa barre de vie (voir plus loin) ; résultat, il ne vous reste plus qu’à dormir à la belle-étoile, et comme c’est désormais impossible sans matériel(5), il faudra prévoir un budget pour. Étrange, une paillasse dans la salle commune de l’auberge, elle, est gratuite en tout cas au début, et après le tarif reste toujours bien plus abordable. Vous trouvez ça normal !
Pour la gestion des points de vie, le système m’a d’abord un peu dérouté : on a en fait un premier compteur très élevé de points de vie, qui une fois vide indique votre mort finale ; et un second plus réduit pour la résistance (toujours inférieur au premier), qui indique lui votre perte de conscience. Chaque coup décrémentera les deux compteurs, et à la fin du combat seule votre résistance se régénérera (à noter que certaines classes guerrières peuvent régénérer cette résistance au combat).
Quand votre vie sera trop basse, il est donc conseillé de se reposer plus sérieusement.
Quoi d’autre ? En nouveauté pas grand-chose, par contre on retrouvera avec plaisir les possibilités de gérer sa propre forteresse, et de se lancer dans un artisanat tout à fait honorable. Vous pourrez même, une fois fatigué part la gestion de votre domaine, vous mettre aux fourneaux et préparer de véritables festins.
De la réalisation
Pour moi c’est un sans-faute, cela a beau être de la 3D isométrique, c’est magnifique. On regrette juste parfois le manque d’optimisation du jeu, qui tire alors bien sur vos processeur et carte graphique, la faute parait-il au moteur Unity.
Pour l’instant seul mon portable est touché, et même si je n’ai pas réellement de baisse de framerate, l’excitation des ventilateurs gâche parfois un peu la magnifique bande son (vous pouvez d’ailleurs aller y jeter un « coup d’oreille » ici).

Si quand même c’est beau !
Et puis le jeu est vaste, très vaste, à vue de nez je dirais comme tous les épisodes de Baldur’s Gate réunis : avec deux immenses cités telle Athkatla et la Porte de Baldur, et un donjon, les Chemins sans Fin, qui portent bien leur nom et qui font passer la Tour de Durlag et l’Antre d’Abazigal pour de simples cryptes.
Il reste encore quelques encore quelques bugs(6), mais pour le moment j’ai été plutôt épargné. Dans le doute et comme l’un d’eux semblent pouvoir détruire les sauvegardes, je mets ceinture et bretelles, je sauvegarde donc mes sauvegardes 🙂
De ma conclusion
Pour finir, une simple annonce : comme ma participation Kickstarter, m’a permis d’avoir une seconde clef d’activation, je la proposerais en récompense de mon prochain concours.
(1) : il y a 15 ans on n’aurait même pas osé sortir un jeu avec des bugs, les jugements de joueurs auraient alors été sans appel, mais de nos jours c’est plutôt la norme et même sur console !
(2) : ça ma permit d’ailleurs de tester les possibilités de ma fibre, et de récupérer les 7.5 Go de jeu et autres goodies numériques en moins de 10 minutes.
(3) : ils l’avaient bien fait pour la taille des t-shirts.
(4) : bon ça fait quand même 1319 possibilités, sans compter les couleurs de peau et de cheveux : 1235 pour les hommes, 84 pour les femmes, c’est qui la fashion-victim !
(5) : il faut croire, que tout le bois mort a déjà été entièrement ramassé ou que les couvertures sont désormais mono-usage, ce qui n’est pas si mal d’un point de vue hygiène.
(6) : on est pour l’instant au patch 1.041.05.
(7) : ce qui est un peu normal, vu qu’une grande partie de l’équipe du jeu était issue de ces deux éditeurs.
Et voilà, maintenant je bave sur mon clavier !
Ne bave pas trop, ça ne les arrange pas, blague à part, j’ai mis mon prochain article en pause pour y jouer. Autant j’avais eu un peu de mal à relancer Baldur, que là pas du tout.
Et puis je peux toujours me presser pour le concours …
oh my un vrai baldur gate de retour quoi miammmmm ! ce qui me rappelle qu’il faudrait que je me dégotte planescape, et puis 100h pour y jouer lol
je connaissais pas la boite collector c’est super sympa le t shirt et tout !
euh ça marche sur quelle bécane ce jeu ? quand tu parles d’une clé d’activation c’est genre passer par steam ou une plateforme comme ça ? faut que je pense à participer à ton concours moi XD
et j’oubliais, mais ne pas incanter des sorts avant un combat me semble un gros problème ! dans BG sur pas mal d’affrontements assez tactiques on était obligé d’incanter avant ou c’était impossible !
ça marche sur PC windows, Mac et Linux, mais mon PC linux étant un vieux portable, je n’ai pas testé deçu (et puis il faut quand même un proc intel), mais comme je l’ai dit, il paraît que ça prend beaucoup de ressources, c’est juste que je n’ai pas les machines pour m’en apercevoir.
Pour la clef, c’est un clef Steal ou GOG, sachant que la seconde donne un jeu sans DRM, et sans client de prélancement, je conseille vraiment celle-la.
Et pour les sorts, les seuls que l’on peut lancer en avance sont les sceaux de prêtres, qui sont plus des pièges magiques qu’autres choses ; ainsi que tous les sorts d’attaques qui lanceront un combat ; par contre pas de reflet et bouclier pour les magiciens, de même tu ne peux pas lancer en avance tes figurines d’invocation.