Je ne sais pas si c’est la sortie prochaine de Star Wars pour la fin de l’année, mais je n’ai jamais une telle profusion de séries science-fiction pour un été ; et désormais avec les deux nouvelles séries qui viennent d’apparaître, cela monte le compteur à quatre.
À côté de Falling Skies et Defiance, c’est donc au tour de Dark Matter et KillJoys de partir vers les étoiles. Choix étrange alors que les deux premières et anciennes séries situaient leurs actions exclusivement sur une version de notre Terre envahie par des extra-terrestres, les deux nouvelles se passent exclusivement dans l’espace et semblent cette fois ne faire intervenir que l’espèce humaine.
Mais commençons plutôt par les petites nouvelles, qui ont de ceci en commun, que le budget décor semble avoir été, on ne peut plus rogner.
Et si les scènes de vaisseaux restent acceptables, côté plans en extérieurs c’est parfois limite, j’ai même repéré une salle des machines contenant des armoires, qui ressemblaient fort à des tours de serveurs d’il y a dix ans, bon peut-être pas dix, mais au moins cinq en tout cas.
KillJoys
C’est une courte série canadienne d’une dizaine d’épisodes, qui situe son action dans un système stellaire inconnu dénommé le Quadrant. Je dis système stellaire et non solaire, car vu le nombre de planètes habitables et colonisés, je doute que tout rentre dans un seul système.
Par contre, le pourquoi de la présence des humains dans cette zone de l’espace n’est pas expliqué, mais je miserai bien pour une histoire semblable à celle de FireFly.
Côté politique le pouvoir est aux mains de « The Company« , une compagnie donc, qui est dirigée par neuf familles nobles : The Nine(1). Et comme toujours dans ce type de situation, chaque famille est prête à toutes les bassesses pour augmenter son influence, voir à éliminer les familles rivales, quitte à entraîner tout le secteur dans une guerre civile.
À part de ces jeux de pouvoir, existe une organisation, le RAC(2), qui fournit des chasseurs de primes, les KillJoys, à un petit peu tout le monde, et dont l’unique devise est : The warrant is all(3).
C’est sur l’histoire de trois de ces KillJoys et de leurs missions, que la série est centrée. Et on retrouve donc chaque semaine les aventures de Dutch, la chef du trio, ainsi que John et de son frère D’avin.
Pour l’instant et après plus de la moitié des épisodes, il ne semble pas y avoir de réelle trame derrière les différentes missions effectuées. Il y a bien l’histoire de l’enfance de Dutch, qui élevée par une secte d’assassins, semble se faire rattraper par son passé. Mais cela me semble un peu léger pour établir une bonne intrigue, ajouté à ça la faiblesse des effets spéciaux, et cela explique mon ressenti.
Dark Matter
Contrairement à la série précédente, celle-ci n’est pas un produit original, puisqu’elle est inspirée d’un comics éponyme ; mais par contre c’est toujours une série canadienne prévu, elle aussi, pour un peu plus d’une dizaine d’épisodes.
En fait les deux série pourrait même se passer dans le même univers, car si la première évoque la situation politique et les luttes de pouvoir, celle-ci ne les dépeint qu’à peine, on sait juste que le pouvoir est aux mains de méga-corporations.
Un vaisseau le ** spoiler**Raza**spoiler**(4), sept passagers : quatre hommes, deux femmes et une androïde, et surtout sept réveils de stase dépourvu de mémoire ! C’est ce dernier point, qui sert de fil rouge à l’histoire.
On oscille alors entre huis-clos et scènes en extérieur réduit (usine, station spatiale…), où les six humains essayent de démêler leur identité et l’explication de leur perte de mémoire.
Ne sachant rien d’eux même, l’équipage utilise alors leur ordre de réveil comme nom, et on a donc :
- One : le beau gosse persuadé d’être un parangon de vertus ;
- Two : la pilote du vaisseau, aussi douée aux commandes du vaisseau et de l’équipe, qu’aux corps à corps ;
- Three : le baroudeur pragmatique ;
- Four : le spécialiste des arts martiaux taciturne, étrangement asiatique 🙂 ;
- Five : une adolescente, aussi perdue que les autres, mais qui fait d’étranges rêves sur le passé du reste de l’équipage ;
- Six : un autre baroudeur, mais qui donne l’impression cette fois d’avoir un bon fond ;
- et enfin une androïde dépourvue d’empathie et de la capacité de comprendre le second degré.
Une belle tranche de stéréotypes en somme, mais on apprend très vite, dès la fin du premier épisode en fait, que les cinq adultes sont loin d’être des enfants de cœur, et que finalement les stéréotypes ne sont là que pour masquer quelque chose.
L’intrigue m’a plutôt accroché, et malgré quelques erreurs de jeux(5), on a vite envie d’en savoir plus.
Defiance
Encore une série canadienne, si ça continue je vais renommer mon tag en « Série CA« , mais celle-ci embarque pour sa troisième saison. Et outre le fait qu’elle se passe sur Terre, elle a cela de particulier que son histoire avance en parallèle de celle du MMO du même nom(6).
Par contre je ne peux m’empêcher de commencer par un petit avertissement : la première saison, et il faut bien commencer par-là, est difficilement regardable, en effet l’histoire n’y décolle pas et les personnages manquent sérieusement de profondeur, à part peut-être Irisa, la jeune extra-terrestre élevé par Nolan le personnage principal de la série. C’est un peu dommage, car finalement l’ensemble c’est bien amélioré au cours des saisons suivantes.
Ici les humains n’ont pas quitté la Terre, et ce sont les extra-terrestres : les Votans, qui regroupent quelques huit races distinctes(7) ; qui ont débarqué fuyant leur propre système solaire à l’agonie. Après avoir patienté quelques années sur l’orbite de notre planète, les négociations avec les gouvernements humains pour obtenir quelques terres s’étant révélées infructueuses, ils déclarent la guerre au monde.
Malheureusement c’est une guerre que personne ne pouvait gagner, et les survivants des deux camps sont désormais obligés de cohabiter sur une planète Terre défigurée par la terraformation.
Defiance, construite sur l’ancienne ville de Saint-Louis, est une de ces nouvelles cités multiraciales. Et c’est dans cette ville que Joshua Nolan et sa fille adoptive Irisa (une Irathienne), débarquent et finalement s’installent en tant que Law Keeper (Gardien de la Loi).
Il a de bonnes idées, le monde est bien développé, mais je trouve qu’il manque quelque chose ; même si cela se regarde au final assez bien. Je regrette par contre le fait que les scénaristes semblent être dans l’incapacité de laisser mourir leurs deux personnages principaux (Nolan et Irisa), et cela malgré les situations normalement insolvables dans lesquelles ils terminent les saisons.
Falling Skies
La petite dernière, ou plutôt la petite première, car cela fait désormais cinq ans, que la Terre subit les assauts des Skitters et que Tom Mason le héros de l’histoire tient les rênes du 2nd Mass(8).
À noter pour ceux qui sont assez vieux, qu’il est facile de reconnaître l’acteur principal, puisque c’est Noah Wyle, alias le docteur John Carter d’Urgence, ou plus récemment The Librarian.
Une fois de plus la Terre est attaqué, mais cette fois aucune cohabitation n’est envisageable, les humains se battent pour leur survie, et ils sont en train de perdre face à un ennemi, qui n’a clairement pas signé la convention de Genève : modification génétiques de la population, tout âge confondu, pour en faire des machines à tuer leur semblable, génocide, lavage de cerveaux pour créer de parfaits espions… La majorité des crimes de guerre sont à mettre à leur.
C’est dans cette situation désespérée que Mason et sa famille essaie de survivre en rejoignant le 2nd Mass, une milice formée de personnes de tout horizon:
- des anciens militaires comme le Capitaine Weaver, qui dirige le régiment ;
- des criminels, comme John Pope ;
- et des messieurs tout le monde, comme Tom Mason, qui était enseignant avant la guerre.
Avec un axe basé sur la survie, je comparais cette série à un The Walking Dead, mais avec des extra-terrestres du genre intelligents et vicieux(9).
Une série, qui aurait par contre gagné à être canadienne, ne serait-ce que pour pouvoir se défaire d’un certain nombre de clichés et d’un américanisme sous-jacent. Néanmoins ça se regarde très bien.
(1) : je n’aurais pas été contre un peu plus d’imagination 😉
(2) : RAC pour Reclamation Apprehension Coalition.
(3) : comprenez : le mandat, dans le sens d’un mandat d’arrêt, est tout. À noter que c’est bien plus qu’un mandat d’arrêt, vu qu’il existe en version mort ou vif.
(4) : le nom du vaisseau gâche en effet une grosse partie du suspense du premier épisode.
(5) : le réveil de stase des premières minutes du pilot, par exemple, peine à convaincre.
(6) : si quelqu’un l’a essayé, je suis bien preneur d’un avis de première main.
(7) : à noter que la huitième race n’apparaît que dans cette troisième saison de la série.
(8) : 2nd Mass, pour Second Massachussets, la milice au centre de l’histoire, qui tient son nom du régiment du même nom, qui eut son heure de gloire pendant la guerre de Sécession.
(9) : au final les zombies sont quand même bien moins dangereux.
Il doit bien avoir quand même des extra-terrestres dans Dark-Matter (le seul que je regarde), vu qu’un vaisseau d’E.T, les razas, est sensé anéantir la colonie, sur laquelles les « héros » débarquent.
Oui, mais on n’en voit pas la couleur 😉
Dark Matter est dans la clé USB branchée sur la télé, on va bien finir par y jeter un oeil…
Maintenant que tu as fini Sens 8, tu vas pouvoir t’y mettre