Une petite année s’est ainsi écoulée, et il est donc temps de retrouver les aventures des Chevaliers de l’Éther, débutées par Alex Alice en mai de l’année dernière et chroniqué pour le mois de septembre suivant.
Il était temps que cette seconde deuxième saison(1) sorte ! Enfin j’écris « il était temps« , mais en fait je ne peux pas râler, car tout est sorti à l’heure prévue, sur les mois de mai à juillet, avec un troisième cahier qui clôture l’histoire le 9 juillet dernier(2).
Commençons d’abord par ce qui n’a pas changé, à savoir la technique :
- le support se présente encore sous la forme d’un journal / d’une gazette au format 29 x 42 ;
- les petits ratés d’impression sur les polices de caractères et les titres donnant un aspect vieilli, sont toujours là ;
- et la technique graphique reste la même : de l’aquarelle en couleur directe(3).
On reprend une recette, qui marche et on continue, et malgré que la première accroche, due au côté étrange et vintage du support, soit passée, ces trois nouveaux volumes n’en reste pas moins toujours un plaisir pour les yeux.
Au nom de Sa Majesté,
La conquête des étoiles continue…
Je ne me contenterai que d’un léger rappel sur l’histoire de la saison 1, car après tout, le mieux, pour vous rafraîchir la mémoire, reste de lire l’article précédent, qui se trouve ici.
Dans cette saison précédente, Séraphin et son père, l’ingénieur Dulac, quittent Paris pour la Château du Cygne en Bavière. Sur place, à la demande du souverain local : Ludwig II, Dulac père est chargé de construire une machine capable de se déplacer dans l’Éther(4).
Pendant ce temps Séraphin rencontre Hans et sa sœur Sophie, avec lesquels ils fondent les Chevaliers de l’Éther, qui ont pour but de protéger le roi et de démasquer un traître à la solde de Bismarck et de l’Empire de Prusse.
On pourrait que se dire que ces enfants s’imaginent bien des choses, et que, là où certains chassent des chimères ou des dragons, eux se lancent à la poursuite d’un ennemi plus contemporain, mais tout aussi imaginaire.
Malheureusement ils ont raison, et pour éviter un régicide le roi et tout ce petit monde doivent fuir le pays à bord de l’Éthernef, la machine volante conçue et construite par le père de Séraphin(5).
Mais malgré qu’ils aient décollé in extremis sous les explosions, ces nouveaux aventuriers de l’espace ne sont pas au bout de leur surprise. Et s’ils quittent les intrigues humaines, c’est pour mieux affronter de nouveaux périls ; et une fois arrachés à la pesanteur terrestre et la barrière de l’Éther(6) franchie, ils doivent faire face aux dangers environnementaux.
Le moteur à Éther saboté, les réserves énergétiques limitées, c’est le froid et le manque d’oxygène, qu’ils vont devoir affronter, dans un vaisseau se rapproche toujours plus de l’astre lunaire.
N’ayant plus assez d’énergie pour effectuer un retour direct sur la Terre, Monsieur Dulac se lancent alors dans les calculs pour tenter d’utiliser l’attraction lunaire et profiter de la vitesse acquise en effectuant une rotation autour de la Lune, pour revenir sur notre bonne vieille planète(7).
Suite à une perturbation éthérique et après avoir pourtant accompli une grande partie du trajet, ils s’écrasent néanmoins de nuit sur la face cachée de la Lune. Or dans l’ombre de la Terre les nuits lunaires durent 14 jours terrestres, et pendant cette période les températures descendent suffisamment pour geler la faible atmosphère lunaire…
Mais…
Même sur la face cachée, les ténèbres ne sont pas éternelles.
Pics, pitons, falaises et cirques rocheux apparurent un à un.
Le soleil sculptait le néant de son ciseau de lumière…
Après une saison à l’intrigue presque purement historique avec ces luttes de pouvoir entre le petit royaume de Bavière et l’aigle Prussien. Cette fois l’histoire bascule complètement dans le fantastique, avec une aventure, qui oscille entre celles du Baron de Münchhausen, avec de sa visite farfelue à l’homme de la Lune(8) et le roman de Jules Verne : Autour de la Lune.
En tout cas le récit et l’imagerie fonctionnent toujours aussi bien, et propose une dose suffisante de rebondissements et d’évasion pour accrocher le lecteur jusqu’aux dernières pages de l’histoire.
Ah oui j’oubliais : grâce à la sixième gazette, on comprend enfin pourquoi l’œuvre d’Alex Alice se nomme le Château des Étoiles, il était temps !
Pour comprendre il vous faudra lire vous même cette histoire…
(1) : une saison trois est donc en préparation, même si pour l’instant aucune date n’est annoncée. Elle se nommera [spoiler] Les Chevaliers de Mars [/spoiler].
(2) : pour ma part il est arrivé le 8, mais je ne vais pas me plaindre.
(3) : une technique assez risquée, qui consiste à apposer la couleur directement sur le travail graphique ; ce qui est assez hasardeux, car alors une erreur pendant cette phase oblige à recommencer entièrement le dessin.
(4) : l’Éther est une substance aux propriétés extraordinaires, qui dans l’imaginaire de l' »époque » remplace le vide de l’espace.
(5) : les plans de construction sont disponibles ici, si vous voulez vous lancer dans la conception d’une maquette.
(6) : zone de l’espace qui sépare l’atmosphère de l’Éther.
(7) : une technique qui sera utilisé bien plus tard en 1970 pour ramener 3 astronautes d’une mission Apollo, on en a même fait un film… Ou bien est-ce bien plus tôt, je ne sais plus 😉
(8) : cela me rappelle même un vieux dessin animé français de 1985 : le Secret de Sélénites, qui s’inspirait fortement des aventures du Baron.
Ce rébus est publié dans les articles de journaux, qui achèvent le quatrième tome.
Je m’y suis cassé les dents, mais je dois avouer ne pas avoir trop insisté, car je préfère les énigmes de toute façon.
Arriverez-vous à le résoudre sans consulter la solution qui apparaît dans la dernière gazette ?
Faut que j’arrive à la capter à la bibliothèque cette BD, elle a l’air magnifique !
Elle l’est !
Mais le format un peu particulier de l’affaire, n’aide pas à la trouver en bibliothèque : trop fragile.
Par contre la première saison existe dans un format album carton, mais ce n’est guère différent, car cette fois il est trop grand.
Toujours aussi beau en tout cas.
Et tu sais que tu es un peu le seul à faire encore cette distinction entre « second » et « deuxième ».
tsss, je m’insurge, nonobstant certains habitués de forum, qui semblent penser que la norme est de faire une faute par mot ; tous les usages de la langue française n’ont pas disparu.
Le mieux reste de vérifier avec mon panel de victimes habituelles…
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[…] : Yoko Tsuno – Le Secret de Khâny de de Roger Leloup, Le château des étoiles T2 d’Alex Alice, Celui qui attend et autres nouvelles de Ray […]